42,195

Tout le monde connais, cette fameuse distance mythique qu’un certain messager grec (mort à l’arrivée, paix à son âme) aurait couru de Marathon à Athènes distante d'environ 40 km. Bien plus tard cette distance passa à 26 miles et 385 yard en 1908 pour faire plaisir à la famille royale de l’époque, comme quoi les privilèges ….
Pour moi, cela se passa bien plus tard en 2009 sur le Marathon du Beaujolais. Pour mon premier marathon, le programme fut dense, trop dense !!! : une période de préparation un peu trop longue (2 x 4mois) suite à l’annulation de celui de Lyon en avril (ah quand l’argent fait tourner le monde et que le monde du sport en pâti !!).

Donc j’arrive sur cette épreuve assez limite physiquement, mais je ne voulais pas la rater. Une fois sur place, je découvre les joies de la navette, de l’attente qui semble interminable, du nombre incalculable de personnes déguisées, de la foule (comme un jour de soldes), d’un parcours loin d’être plat, de l’arrivée sur un tapis rouge (euh rose).

42,195km parsemés d’encouragements, de doutes, de défaillances, de joie, de souffrance, de connaissance de soi, de volonté, de rencontres et au final un chrono pas mal du tout : 3h33.

Les effets de l'addiction étant plus que présents dans mon corps, commence alors la course à la perf sur cette distance, direction Annecy, un plat parcours aller/retour sur les bords du Lac, où sur le trajet retour tu croises les élites Africain(e)s :

2010 – 3h12, indicateur dans le vert, forme excellente, journée parfaite !!

2011 – 3h26, paf dans ta gueule! Forme plus que moyenne, manque d’entrainement certain dû à la présence de ma copine L5S1, trop habillé donc trop chaud, en plus je pars vite (trop vite, 1h32 à mi-parcours) que je paie sur les 10 derniers kms qui se feront plus avec la tête que les jambes. Au moins, cela m’aura servi de leçon et bien remis à ma place.

2013 – 3h08, après une année 2012 difficile avec ma copine L5S1,  je redécouvre ce parcours roulant, les sensations ont été bonnes, pas de mur, pas de crampes, que du plaisir.

2014 – 2h59, avec un plan d’entrainement suivi à la lettre et après des mois d’endurance, de fractionné, de km, de bitume, et une forme au rendez-vous le jour J, bim la fameuse barre des 3h tombe. Fier de moi évidemment, mais le bitume à force c’est lassant … heureusement j’avais déjà goûté aux joies du Trail lors de mes "pèlerinages" … 

« Vous devez vous demander parfois ce que vous faites là-bas. Au fil des ans, je me suis donné mille raisons pour continuer à courir, mais ça revient toujours au point de départ. Ça se résume à l'auto-satisfaction et un sentiment d'accomplissement. »
- Steve Prefontaine



Coureurs lors de la première épreuve de marathon lors des Jeux olympiques de 1896

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